2.
PHASME
feuille de la faune de Guyane : Cranidium
gibbosum |
3.
A
propos des conditions d’incubation des oeufs de Phasmes |
7.
CETONIDAE |
|
|
Par Léon
ROGEZ (*)
Espèce :
Ce Phasme géant ressemble à une feuille verte.
Contrairement aux Phyllies, il est capable d’un comportement de défense active.
En effet, l’intérieur des pattes et l’ensemble du corps sont couverts, chez les
deux sexes, de nombreuses petites épines acérées, très semblables à celles des
ronces. Ils savent fort bien s’en servir quand ils sont inquiétés. Ils se
penchent en avant, relèvent l’abdomen et en exposent la partie ventrale à
l’agresseur. Les pattes postérieures sont levées et écartées, prêtes à frapper
l’intrus. Un inquiétant bruit de feuilles sèches froissées rappelant un peu un
sifflement et provenant d’un mouvement des ailes qui accompagne les coups de
pattes postérieures renforce l’effet d’agressivité de cette espèce, en fait
inoffensive.
Heteropteryx dilatata provient de
Malaisie. Son cycle est long et s’étend sur 2 ans, voire plus. L’incubation
dure environ un an. Les jeunes sont d’abord gris et mesurent 3 cm. Ils le
restent en brunissant un peu aux deux stades suivants. Au 4ème
stade, les femelles prennent brutalement la belle couleur vert pomme qui les
caractérise. Leur forme d’amande se prononce. Les mâles restent bruns. Passé la
première mue, le dimorphisme sexuel apparaît, mais est indiscutablement visible
au 3ème stade : l’oviscape triangulaire et court de la femelle se
développe alors. Le mâle mesure 10 cm. Il est brun sombre avec de grandes ailes
postérieures roses. Les antérieures sont longues, en lame de couteau, brunes
souvent marquées de blanc. La femelle mesure 15 cm. Les antennes des deux sexes
sont longues et fines. La durée de vie est de 5-6 mois pour les mâles, de 1 an
et plus pour les femelles. Ces dernières pondent un peu plus d’une centaine
d’oeufs bruns en forme de tonnelet de 3 mm de diamètre et de 6 mm de haut.
Elevage :
La température normale d’une habitation (15°C à 25°C)
leur convient très bien, ainsi que la lumière d’une fenêtre proche. L’élevage
qui débute avec des larves ne nécessite qu’un terrarium de taille moyenne (35 x
20 x 20 cm), au couvercle grillagé. Dans un petit pot rempli d’eau toujours
propre, on place une branchette de Ronce. La nourriture est changée dès les
premiers signes de fanage. Tous les 2 jours, une pulvérisation d’eau abreuvera
les insectes et humidifiera le fond.
Il faudra un aquarium plus haut pour l’avant dernier
stade. En effet, lors de la mue imaginale des femelles, une hauteur libre sous
le feuillage d’au moins 25 cm est requise pour permettre aux insectes de se
suspendre sous leur exuvie. De plus, il est conseillé d’augmenter momentanément
l’hygrométrie du terrarium de 70% (normale) à 100%, pour la réussite de cette
dernière mue. Nous isolons pour cela les sub-adultes présentant les symptômes
de cette dernière mue proche (ptérothèques gonflées), dans un terrarium réservé
à cet effet. Les adultes peuvent se contenter d’un bac plastique tels les bacs
de rangement (régulièrement en promotion dans les grandes surfaces). Le fond du
terrarium de ponte est couvert de 3 cm de tourbe blonde tamisée finement et
humidifiée. Les insectes vivent suspendus au couvercle grillagé et à la
végétation. Ils sont nocturnes et se tiennent parfaitement immobiles toute la
journée. La nuit, ils se mettent en quête de leur repas. Les premiers
accouplements surviennent quelques jours après la dernière mue.
Deux solutions s’offrent à nous pour l’incubation des
oeufs plantés dans le fond de cage par les femelles. On peut les recueillir
régulièrement en tamisant les fonds de cage.
Dans ce cas, on les stocke dans une boîte type
« Tupperware » avec un trou de 2 cm de diamètre grillagé. On les
plante en ligne, à 5 mm de leurs voisins, dans 2 cm de tourbe tamisée et
maintenue humide. On les aura préalablement lavés 30 secondes dans de l’eau de
Javel diluée à 3 pour 1000. Le Tupperware est maintenu à 25°C. Il faut
quotidiennement impérativement
éliminer tout oeuf moisi au risque d’infecter toute la boîte. L’autre méthode,
qui donne aussi de bons résultats, consiste à ne pas trop peupler les cages de
ponte (un couple par cage), et à laisser les oeufs en place, même après la mort
du couple. On maintient la tourbe humide et propre en retirant le maximum de
fientes et de débris végétaux pour freiner le développement des moisissures.
Heteropteryx accepte toutes les espèces de Ronces. Une de ces espèces se trouve en
sous-bois toute l’année. De plus, il mange aussi le Pyracantha, le Framboisier,
le Rosier, l’Aubépine, le Chêne. On peut mélanger ou alterner ces nourritures
sans dommage.
Il se peut qu’un jour, votre élevage marche si bien que
vous ayez trop de spécimens. Vous pourrez alors inviter vos amis à se lancer
dans l’élevage, ou nous renvoyer vos surplus. Mais surtout, ne lâchez pas ces
animaux dans la nature. Le risque est infime de les voir s’acclimater, mais ce
geste est contraire au respect de l’environnement.
Bon élevage.
(*) Centre CETONIA F - 31310 BAX
Retour au début Elevage d’un Phasme feuille de la
faune de Guyane : Cranidium gibbosum Par Patrick MOSCONI (*)
Les
Phasmes sont des insectes absolument inoffensifs, dont la seule défense est
constituée par une étonnante faculté de mimétisme qui leur fait reproduire la
morphologie externe de leurs plantes hôtes avec un détail frisant la
perfection.
Ainsi, même la personne qui
les élève a parfois du mal à les distinguer au milieu de la végétation des
cages d'élevage. Pour parfaire encore, si besoin était, leur camouflage,
certaines espèces sont vertes ou brunes en fonction de l'hygrométrie, la
température ou la lumière ce qui leur permet de suivre le changement de couleur
des végétaux en fonction des changements climatiques. Ces variations de couleur
s'opèrent sur plusieurs heures voire sur plusieurs jours et il y a aussi des
modifications chromatiques entre le jour et la nuit. Les phasmes poussent le
mimétisme jusqu'à pondre des oeufs, de forme et de taille variable selon les
espèces, mais qui ressemblent tous à des graines.
Description :
Cranidium gibbosum appartient au groupe des phasmes feuilles, c'est-à-dire que les
adultes (du moins les femelles) imitent à la perfection de grandes feuilles de
couleur vert tendre. Les membranes entre les sternites rappelant
immanquablement des nervures. Il s'élève sur la ronce. Il faut les deux sexes
pour espérer une reproduction car cette espèce est gonochorique.
La femelle adulte ressemble
à une grosse feuille lancéolée de couleur vert-jaune clair. Elle est aptère et
possède sur le thorax une série de petites protubérances à bouts rouges. De
plus celui-ci est dentelé sur les côtés, sa face ventrale étant munie d'une
carène avec deux petites rangées de tubercules. La tête est jaune. Elle mesure
12 à 13 cm, 20 cm si l'on rajoute les pattes antérieures que l'animal allonge
souvent devant lui quand il est au repos. Les tarses possèdent de fortes
griffes avec lesquelles l'animal peut s'accrocher très solidement aux substrat.
La largeur maximale de l'abdomen en forme de feuille est de trois centimètres
et les membranes entre les différents segments sont rose-rouges. La femelle est
vraiment très belle.
Le mâle est moins ornementé.
Plus petit (8 à 9 cm pour le corps), il est ailé, son corps est en forme de
brindille vert foncé; et l'extrémité de son abdomen se termine par un
épaississement très net de couleur beige renfermant les organes reproducteurs. La
première paire d'ailes est réduite à deux écailles et seule la deuxième est
fonctionnelle.
Les ailes sont translucides
avec le bord distal bordé d'une bande marron-brun. La tête est marron beige et
le bout des antennes; comme chez la femelle; est marquée d'un anneau jaune. Il
ne vole pas vraiment mais volette plutôt maladroitement et sur de très courtes
distances.
Les deux sexes adoptent
fréquemment, quand ils sont dérangés un mouvement de feuille au vent en se
dandinant d'une patte sur l'autre. L'effet est saisissant et on a l'impression
de se trouver devant une feuille allant et venant au gré des courants d'air dans
un mouvement de flux et de reflux parfaitement régulier. Ce mouvement permet
sûrement à la femelle de se confondre parfaitement avec les feuilles qui
l'entoure dans sa forêt d'origine, évidemment avec les feuilles de ronce le
rendu est moins bon, quoi que...
Elevage :
La femelle pond même si elle
n'est pas fécondée, il est donc parfois difficile, sauf si l'on assiste à
l'accouplement, de savoir à partir de quand les oeufs sont fécondés. Pendant
l'accouplement le mâle grimpe sur la femelle et maintient la partie renflée de
l'extrémité de son abdomen contre l'extrémité de celui de la femelle qui
s'entrouvre à la manière de deux lèvres. L'accouplement dure assez longtemps,
généralement plusieurs heures. La femelle pond entre un et trois oeufs par
jour. Sur la fin de sa vie le rythme de ponte diminue nettement. Elle pond
environ 400 oeufs pour une durée de vie totale d'environ quinze mois. A ce
nombre il faut retrancher, le cas échéant, tous les oeufs pondus avant
fécondation. Les oeufs mesurent entre 4 et 5 mm, sont bruns et operculés.
La principale difficulté de
l'élevage de cet insecte concerne l'obtention des éclosions.
Les oeufs doivent être
maintenus à une température de l'ordre de 20-30°C à un taux d'humidité
important, de l'ordre de 90%. Je les ai maintenus pour ma part sur du terreau
d'une épaisseur de 5 centimètres dans un petit bac en plastique. Le haut du bac
est fermé par une moustiquaire maintenue par un élastique pour éviter aux
nouveaux-nés de s'échapper. Un morceau de Plexiglas troué (afin de permettre
l'aération) est posé sur la moustiquaire pour maintenir l'humidité du bac entre
80 et 90 %. Le terreau présente l'avantage, par son acidité (entre 6 et 6,2),
de limiter l'apparition de champignons en atmosphère très humide. Le substrat
est bien humidifié au départ puis une fois que les oeufs y sont déposés on
pulvérise de l'eau à travers la moustiquaire de temps en temps.
On peut surveiller le degré
d'hygrométrie avec un hygromètre placé dans le bac avec les oeufs. Le
développement complet (du nouveau né à l'adulte) dure environ quatre mois.
Les jeunes à l'éclosion
mesurent environ deux centimètres et demi pour le corps, ils sont très mobile
et se déplacent avec beaucoup de vélocité quand on les dérange. Ils sont jaunes
annelés de noir ou jaunes annelés de rouge. Contrairement aux phasmes-brindilles
(comme les Bacillus) qui
s'immobilisent confiant en leur mimétisme, les petits Cranidium se sauvent à toute allure à la moindre alerte. Les sexes
peuvent se reconnaître dés la deuxième mue car leur morphologie est alors assez
différenciée. Ils muent toutes les deux semaines, les subadultes muant toutes
les trois semaines environ. Mes individus n'ont jamais été difficiles pour la
nourriture, ils se sont accommodés de tous les types de ronces (ronces
épineuses de milieu sec, grandes ronces de forêts humides, ronces dures
d'hiver, etc...) et même occasionnellement de framboisier. Les jeunes ne
doivent pas être maintenus avec les oeufs devant éclore car les déjections
qu'ils produisent se couvrent rapidement de moisissures en milieu humide et
celles-ci entravent le bon développement des oeufs. Il est préférable d'élever
les jeunes dans de petites enceintes de 20 cm x 20 cm x 30 cm, en veillant bien
à ce qu'ils ne puissent pas tomber dans le récipient dans lequel les ronces plongent
sous peine de noyade. Pour cela il suffit que des feuilles et les tiges des
ronces oblitèrent complètement l'accès à l'eau. Après deux ou trois mues, on
peut les placer avec les adultes. Ces derniers supportent une plage de
température relativement importante. On doit les élever à la température d'un
appartement, soit en fonction des variations saisonnières, entre 20 et 30°C en
températures diurnes, entre 17 et 25°C en températures nocturnes. J'ai essayé
de ne pas descendre en dessous de 16-17°C en températures minimales la nuit,
mais il m'est arrivé, lors de transports hivernaux par exemple, de descendre,
sur des périodes assez courtes, jusqu'à 13 °C, sans dommage pour les animaux.
De même l'été les animaux sont montés parfois à 35°C en température diurne. Il
faut alors qu'ils disposent souvent d'eau sous forme de rosée vaporisée sur les
plantes, il peuvent boire aussi directement dans une sous tasse peu profonde.
La cage d'élevage des adultes doit être assez spacieuse pour qu'ils puissent
effectuer les dernières mues sans problème. Elle est aspergée d'eau avec un
vaporisateur à plantes au moins une fois par jour, deux ou trois fois par jour
en été quand l'atmosphère est plus sèche. L'arrosage déclenche souvent la prise
de nourriture par les phasmes, il préfèrent visiblement croquer des feuille
humides (la perception de la présence d'eau se faisant au niveau des antennes).
Les femelles avec leurs pièces buccales très puissantes consomment non
seulement les feuilles mais aussi les pétioles et les tiges les plus tendres.
Leur longévité est variable suivant le sexe, les femelles vivent environ quinze
mois, les mâles environ sept mois. L'élevage de cette espèce est moyennement
difficile, la principale difficulté étant d'obtenir l'éclosion des oeufs.
Ceux-ci mettent huit à neuf mois à éclore au minimum.
Actuellement la deuxième
génération commence à naître dans mes cages mais le taux d'éclosion est assez
bas pour l'instant. C'est dans ce sens qu'il faut travailler pour améliorer la
maintenance de cette espèce.
En espérant vous avoir
convaincu de l'intérêt de l'élevage de ce superbe phasme, il ne vous reste plus
maintenant qu'à essayer de vous procurer une souche, le plus difficile
commence...
(*) 11, rue Coustou F-66000 Perpignan
Retour au début Par Eric LOPEZ (*) Il existe de nombreuses méthodes pour reconstituer
les conditions d’incubation réelles et celle-ci n’a pas la prétention d’être
parfaite mais conduit à de bons résultats.
J’élève depuis bientôt deux ans des Phasmes de toutes
provenances et recherche toujours de nouvelles espèces bien que le manque de
place se face sentir de plus en plus! L’élevage des Phasmes est un des plus
intéressant dans la mesure où il peut se réaliser dans des conditions
relativement simples pour la plupart d’entre eux, demandant seulement un
renouvellement fréquent de la nourriture et des pulvérisations d’eau régulières
(de 2 à 4 par semaine).Il nous permet en effet de pouvoir observer de
nombreuses choses comme la reproduction des insectes, leur habitude face au
danger (mimétisme et catalepsie), le déroule-ment de leur mue, et l’influence
de la tempé-rature et de l’hygrométrie sur la croissance des larves et la durée
d’incubation des oeufs. Afin d’obtenir le plus de naissances possible, les
conditions de température et d’hu-midité sont reproduites artificiellement.
Généra-lement on utilise un pot aéré dans lequel est placé du terreau ou du
coton que l’on humidifie régulièrement, le tout près d’un radiateur, d’une
lampe ou d’un câble chauffant (entre 21° et 24°). Malheureusement, si ces
conditions sont idéales pour l’incubation des oeufs elles le sont aussi pour le
développement des champignons et des acariens, nuisibles au bon développement
des oeufs. Ayant fait un stage, il y a 3 ans au Laboratoire
Départemental d’Analyses (Conseil Général) j’ai appliqué les techniques de
travail en asepsie utilisées en bactériologie afin d’éviter la contamination
d’un échantillon à analyser par un autre. Si ces conditions de travail sont
très rigoureuses dans des applications profes-sionnelles il n’en est pas de
même pour l’incubation des oeufs. Ces conditions passent dans notre cas par un grand mot d’ordre: la
stérilisation. Ainsi, il faut commencer par le récipient utilisé, si possible en verre,
puis faire de même avec le substrat, coton ou terreau (moins pratique car
difficile à stériliser) et réaliser toutes les manipulations et observations
avec des instruments propres. Trois méthodes sont valables pour stériliser le
matériel: - L’autoclavage (cocotte-minute) peut s’utiliser pour la plupart des
récipients, non fermés hermétiquement, les orifices bouchés par du coton, à raison d’une demi-heure à partir
de la rotation de la soupape avec un demi-litre d’eau. - Le four à micro-ondes, qui permet une stérilisation facile et rapide
notamment celle du coton (Attention, pas de métaux !!). - La désinfection à l’aide d’alcool à 70°. Il faut également faire attention à ne pas mettre de saletés dans le
flacon qui provoqueraient l’apparition de moisissures Le couvercle quant à lui doit être muni de nombreux trous favorisant la
circulation de l’air et le bon développement des oeufs. Un autre type d’incubateur, une boite remplie d’eau équipée d’une gaze
sur laquelle sont déposés les oeufs, le tout sur une source de chaleur assure
aussi de bonnes conditions mais a
l’inconvénient d’être difficile à manipuler et au moindre problème
voit la ponte perdue. Bien entendu la température et l’humidité nécessaire variant en fonction
des espèces élevées, le dispositif d’incubation peut être adapté de plusieurs
façons afin de correspondre aux conditions attendues. Bibliographie: Delfosse (E.), 1996. - Les
difficultés de la création et de l’installation de l’incubateur idéal. Le Monde des Phasmes n° 34, p.6. Pol (D.), 1994.
-Techniques générales: conditions de travail en asepsie. Travaux pratiques de biologie, Bordas. F - 66 300 Thuir Retour au début ELEVAGE DE GRILLONS DOMESTIQUES Acheta domestiqua CETONIA Centre d'élevage d'insectes tropicaux F-31310 BAX Espèce : Acheta domestica est une espèce très prolifique de grillons que
l'on trouve à l'état sauvage sur le pourtour de la Méditerranée. On peut aussi
la rencontrer plus au nord en Europe, mais dans les maisons où elle se tient à
proximité des sources de chaleur continues. Cet insecte est brun. Mâle comme
femelle mesurent 2,5 cm. Tous deux ont de longues antennes. Le mâle possède
deux fins cerques, mais a, en plus un ovipositeur ressemblant à une aiguille
noire de 1 cm. Il est totalement inoffensif et sert à déposer les oeufs (fins,
longs d'1,5 mm et jaunes) dans le sol. Seul le mâle chante. Il émet une
stridulation très sonore à laquelle il ne faut pas être allergique si on veut
élever cette sympathique espèce. En effet, elle se fait entendre de jour comme
de nuit et de façon continue si la température est suffisante (22°). il est
émis par le frottement vibratoire d'une aile possédant une nervure dentée sur
l'autre aile possédant une membrane sonore. On nourrit simplement le
grillon domestique de pomme (golden), de salade et de croquettes au boeuf pour
chien. Un mélange complémentaire fait de 70% de son, de 20% de lait en poudre
et de 10% de pollen permet d'entretenir une bonne prolificité. L'élevage peut
être tenu dans une pièce de température normale, même si la température
nocturne descend vers 15°. Elevage : Matériel nécessaire : Un
terrarium de 30 x 25 x 25 cm environ, du papier essuie-out, un couvercle
grillagé sous lequel pend une douille électrique munie d'une ampoule de 40
watts, un programmateur électrique, quelques boites à oeufs en papier mâché
'emballage du commerce), un bocal de 6 cm de haut à large col contenant du
terreau humide jusqu'en haut. Le bocal est muni d'un couvercle de grillage
métallique fin. Le terreau doit être en contact avec la grille. Une coupelle. Installation : Placer
dans le fond du terrarium propre quelques feuilles de papier essuie-tout. Empiler
les boites à oeuf afin de réaliser des niveaux superposés. L'ampoule doit être
en service 14 heures par jour. De la régularité de son fonctionnement
(programmation) dépendra la production de l'élevage. Placer le bocal de terreau
à 15 cm de l'ampoule. Il servira de pondoir. Pour cela, il faut l'entretenir
humide, et prévoir un accès pour les grillons (proximité des boites à oeufs). Soins : Tous les 2
jours, mettre une rondelle de pomme et une feuille de salade (laitue, endive).
Il faut retirer les déchets non consommés sous peine de subir une invasion
d'acariens. Une coupelle contenant le mélange complémentaire sera placé sur le
fond du terrarium. On conseille parfois de mettre un abreuvoir pour cette
espèce. Il est vrai qu'elle a besoin de source hydrique pour vivre. Néanmoins,
un bac d'eau libre noie beaucoup de spécimens et un tube contenant du coton
humide attire les femelles qui y pondent ! Dans nos élevages, les grillons
trouvent exclusivement leur eau dans les pommes et la salade. Vous constaterez
rapidement que ce grillon est une espèce opportuniste. Plus il y a de place où
s'abriter (boites à oeufs), plus il se reproduit. Les mâles passent leur temps
à faire une cour assidue aux femelles. Ces dernières pondent très souvent.
L'accouplement est court et original : c'est le mâle qui se glisse à reculons
sous la femelle. Celle-ci ponds plusieurs centaines d'oeufs durant sa vie.
L'incubation, qui peut se faire dans le terrarium ou en étuve, dure 3 semaines
à 24°c, 2 semaines à 28°c. Les petits sont adultes en 6 à 8 semaines. Leur vie
est alors de quelques semaines. Bon élevage. Léon Rogez Retour au début Tome V (3) 1996 Par Léon ROGEZ (*) Blabera fusca est une grande
Blatte ailée qui fréquente les sous-bois de la forêt tropicale péruvienne. Elle
mesure 6-7 cm et elle est noire aux ailes beiges à taches alaires noires diffuses.
Mâle et femelle sont semblables. Cette espèce est détritivore. On
la nourrit simplement de pomme (golden), de salade et de croquettes au boeuf
pour Chien. Un mélange complémentaire fait de 70% de son, de 20% de lait en
poudre et de 10% de pollen permet d'entretenir une bonne prolificité. L'élevage peut être tenu dans
une pièce de température normale, même si la température nocturne descend vers
15°c. Il se déroule en atmosphère sèche et chauffée par une ampoule. Matériel nécessaire : Un terrarium de 30 x 25 x 25 cm
environ, du papier essuie-tout, un couvercle grillagé sous lequel pend une
douille électrique munie d'une ampoule de 40 watts, un programmateur électrique,
deux coupelles, des boîtes (ou plaques) à oeufs en papier mâché. Installation : Placer dans le fond du terrarium
propre quelques feuilles de papier essuie-tout. Disposer 2 ou 3 boîtes à oeufs
superposées. L'ampoule doit être en service 14 heures par jour. De la
régularité de son fonctionnement (programmation) dépendra la production de
l'élevage. On dispose au dessus, de part et d'autre de l'ampoule (qui ne doit
pas toucher les boîtes), les coupelles de mélange et de végétaux (pomme et
salade). On ajoute quelques croquettes pour Chien dans la coupelle de mélange.
Il faut renouveler les végétaux tous les deux jours en lavant leur coupelle. On
ne donne jamais à boire aux insectes qui tirent leur boisson des végétaux
consommés. Toute l'activité des insectes à lieu
la nuit. La ponte consiste en le dépôt d'une oothéque qui éclos immédiatement.
La femelle peut déposer plusieurs oothéques dans sa vie. Les petits sont gris-brun et mesurent
5 mm. Ils grandissent lentement en 6 mois environ. Les adultes ont une longévité de
plusieurs mois. L'élevage bien mené est rapidement prolifique. Bon élevage. (*) Centre CETONIA F - 31310 BAX ELEVAGE DE MANTE FEUILLE-MORTE Deroplatys dessicata CETONIA Centre d'élevage d'insectes tropicaux F-31310 BAX Espèce : Deroplatys est une grande et belle espèce de mante religieuse de
Malaisie. Elle habite la forêt tropicale où ses couleurs brunes et son
extraordinaire mimétisme avec une feuille morte la protègent des prédateurs et
lui permet de s'approcher des proies sans les inquiéter. Elle prend communément
une attitude contorsionnée faisant croire qu'elle est morte et vous vous y
ferez prendre sans doute plus d'une fois la trouvant tordue sur le fond du
terrarium. Pour bien élever cette
espèce intéressante, il est recommandé, comme pour toutes les mantes
religieuses, de pouvoir la nourrir de papillons de nuit adaptés. Si vous êtes
un adepte de la chasse nocturne, pas de problème, mais faites attention de ne
pas sacrifier d'espèces rares à votre élevage. A défaut de cette denrée, il
vous faudra tenir un élevage de criquets migrateurs et dans tous les cas de
drosophiles (petites mouches des fruits) pour nourrir les mantes néonates
(venant de naître). Elevage : Il est important que
l'élevage complet se déroule aux alentours de 23-25° sans changement brutal,
surtout pour l'oothèque. Matériel nécessaire :
Pour un groupe de jeunes larves, il faut un terrarium de 30 x 25 x 25 cm
environ, du papier essuie-tout, un couvercle grillagé (le tulle est idéal pour
cela), un pot en verre contenant de l'eau claire, une branche de ronce, un
autre pot en verre fermé par du tulle et de la banane. Installation : Placer
dans le fond du terrarium quelques feuilles de papier essuie-tout. Dans le pot
contenant de l'eau, placer la branche de ronce. Lâcher vos jeunes mantes sur
les feuilles. Pour les nourrir placer de la banane dans le pot fermé de tulle
et arroser un peu le fruit. Au bout de quelques jours, une colonie de
drosophiles aura envahi le terrarium et se reproduira dans la banane. Il vous
restera à entretenir humide le pot des drosophiles et à y ajouter du fruit
frais tous les 3 jours. Ce sera un self-service pour les jeunes mantes.
Quotidiennement, pulvériser de l'eau dans le terrarium. Les Deroplatys ont besoin de boire beaucoup,
sinon elles ratent leurs mues par déshydratation. Le développement des
mâles comporte 4 stades larvaires, celui des femelles en comprend 5. Dès le
second stade, on peut différentier les sexes. Le mâle possède un mésothorax
(partie allongée chez les mantes) en forme de losange. Celui de la femelle est
en forme de hallebarde (ou de fer de francisque). Dès le 2ème stade
larvaire, les Deroplatys peuvent
consommer des pyrales ( la grosse pyrale de la farine est facile à élever). Au
3ème stade, elles consomment de petites espèces de noctuelles sauvages ou des
locustes néonates. Au 4ème stade, elles mangent facilement des noctuelles
moyennes. Dès ce stade, il faut les séparer et les élever en terrarium
individuels (risque de cannibalisme). Pour obtenir l'accouplement,
il faut une femelle âgée de 15 jours et gavée (abdomen dilaté). Présenter
délicatement le mâle derrière la femelle en le posant sur la même branche.
Surveiller un peu qu'il n'y ait pas de signe d'agressivité immédiate.
L'accouplement peut survenir dans les heures ou les jours qui suivent. Un mâle
peut féconder plusieurs femelles s'il ne se fait pas manger entre temps.
Quelques jours après, la femelle pond une oothèque massive de 3 cm de diamètre.
L'éclosion des 30 à 40 petits survient un mois après environ. Bon élevage. Léon Rogez. Tome III (2) 1994 Par Jacques LEPLAT Parmi les Coléoptères recherchés par les
collectionneurs pour leur brillance et leur forme, les Cetonidae ont une place
de choix. Ils ont aussi l'avantage de s'élever relativement
facilement à condition de disposer de place et d'un peu de temps chaque jour
pour assurer la nourriture et l'hygiène des adultes puis des larves. Matériel : D'abord un ou des bacs, un par groupe de géniteur, sa
contenance dépend de la taille des adultes puis du nombre de larves élevées.
Pour les Cétoines françaises par exemple, un bac de 40 litres permet l'élevage d'un couple
et d'une douzaine de larves issues de ce couple. Ce bac peut être réalisé comme un aquarium en verre
collé ou être un récipient en plastique trouvé dans le commerce du type caisse
de rangement ou poubelle. Il doit pouvoir être fermé par un grillage fin
empêchant l'évasion des adultes. Pour les espèces tropicales ou les élevages réalisés
dans un milieu sombre, il faudra prévoir un éclairage (tube fluo de 15 W ou
lampe de 20 W) sur le dessus du bac, avec un interrupteur programmable,
permettant d'éclairer pendant les périodes convenables (12 heures par jour par
exemple). Cet éclairage peut fournir une source de chaleur nécessaire à
certaines espèces. S'il s'avère insuffisant, il est alors nécessaire de garnir
le fond du bac d'un câble chauffant muni d'un thermostat noyé dans le milieu d'élevage. Milieu d'élevage : Les adultes n'ont besoin de ce milieu que pour y
déposer leurs oeufs, il est important qu'ils y retrouve les composants
habituels qu'ils trouvent dans la nature. Sous nos climats on utilisera un
compost composé de bois décomposé de chêne, hêtre et châtaignier, récupéré dans
les vieux troncs, ce milieu sera enrichi de terreau naturel sans pesticide.
Pour l'élevage des larves certains collègues préconisent d'ajouter de la bouse
de vache sèche. Il est important de vérifier que les différents produits
utilisés ne contiennent pas de larves d'insectes, les plus dangereux étant les
larves de taupins (Elateridae), prédateurs habituels dans la nature des larves
de Cetonidae. Le mélange
doit être ensuite humidifié (50% de degré hygrométrique maximum) avant de le
placer dans le bac préalablement garni de 3 à 4cm de gravillons soigneusement
lavés assurant le drainage de l'ensemble. On laissera libre environ le quart de
la hauteur du bac. Installation des bacs d'élevage : Ils doivent être installés de préférence dans une pièce
claire et bien aérée, à l'abri des rayons directs du soleil. Les accès aux commandes d'éclairage et de thermostat
doivent être faciles. Elevage des adultes et ponte : Les adultes se nourrissent essentiellement du nectar
des fleurs, de pollen et de fruits très murs. On maintiendra dans le bac des
fleurs fraîches renouvelées fréquemment, leurs tiges tremperont dans un
récipient à col étroit obturé par un tampon d'ouate cellulosique. La nourriture composée de pollen et de fruits
épluchés (pêches, poires, pommes ou bananes) sera disposée dans une ou deux
coupelles en plastique ou en verre et renouvelée dès que leur aspect n'est plus
engageant ou lorsque se développe un début de moisissure. Une petite éponge
synthétique sera maintenue humide dans un angle du terrarium. On ajoutera quelques branches permettant aux insectes
de se poser. Après accouplement la femelle s'enterre pour pondre des oeufs
oblongs blanc jaunâtre. Elevage des larves : Dès que la
ponte est certaine, on transférera les adultes dans un second bac, la
coexistence des adultes et des larves n'étant pas un facteur de réussite. Les
larves vivent des éléments organiques contenus dans le compost et de produits
additionnels mis à leur disposition comme des rondelles de carotte ou des tranches
de pomme. Les premières sont délicatement introduites dans le compost et les secondes
placées à plat sur celui-ci. Les larves passent par trois stades larvaires successifs avant
d'atteindre le stade nymphal. Pendant le premier stade les larves sont très
fragiles et il est important de les manier avec beaucoup de précautions. Le compost est renouvelé chaque fois que sa surface est recouverte
d'excréments. A la fin du troisième stade la larve s'isole dans une coque dure de forme
ovoïde dans laquelle elle se transforme en nymphe puis en imago. Durée de l'élevage : Elle est liée aux conditions de chaleur, d'humidité
et de nourriture. A titre indicatif : —
La larve naît dans
les deux ou trois semaines suivant la ponte. —
Les trois stades
larvaires durent de six à huit mois dans les meilleures conditions mais peuvent
atteindre dix huit mois. — Le stade
nymphal dure de un à quatre mois. Adultes reproducteurs : En dehors des espèces indigènes qu'il est aisé de se procurer,
certains organismes tel l'O.P.I.E, vendent des reproducteurs d'origine
tropicale. Il est important de s'informer avant de les commander
de leur période de reproduction pour éviter toute désillusion. Nota : Certains collègues
élèvent leurs larves séparément dans des récipients obtenus en coupant des
bouteilles de plastique en deux, cette méthode a l'avantage d'écarter les risques de contamination mais l'inconvénient de ne pas
permettre un contrôle constant de l'humidité et de la température. A propos
des conditions d’incubation des oeufs de Phasmes
ELEVAGE DE BLATTES DU PEROU Blabera fusca
ÉLEVAGE DES CETONIDAE